Contrôlé à 161 km/h à Puceul (Loire-Atlantique), un automobiliste qui venait à la rescousse de sa fille, victime d’un viol dans un institut, s’est vu retirer son permis de conduire.
Le juge des référés du tribunal administratif de Nantes (Loire-Atlantique) a refusé de revenir sur la suspension du permis de conduire d’un automobiliste, contrôlé à 161 km/h à Puceul (Loire-Atlantique) le 16 mai dernier, alors qu’il se rendait en urgence au chevet de sa fille malvoyante, violée dans l’institut spécialisé où elle est scolarisée.
Ce Nantais de 52 ans – qui se trouvait ce jour-là au siège de l’une de ses entreprises – avait pourtant mis en avant cet « événement de force majeure » pour solliciter une première fois l’indulgence des gendarmes du Peloton motorisé (PMO) de Nozay qui l’avaient contrôlé à 21 h 25 sur la 2×2 voies Nantes-Rennes, limitée à 110 km/h.
(…) Le père de famille avait par la suite déposé un recours gracieux auprès de la préfecture, pour faire annuler la suspension de quatre mois de son permis de conduire : il lui est « indispensable pour poursuivre son activité professionnelle et pour assister sa fille au quotidien ». Il dirige en effet deux autres entreprises en Vendée et dans le Calvados.
Mais « insensible aux faits particulièrement atroces, le préfet s’est contenté de répondre froidement que sa décision s’inscrivait dans « la lutte nationale contre l’insécurité routière », s’offusque son avocat.
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