Comme à peu près chaque année, l’INSEE, renforcée par l’INED et le Ministère de l’Intérieur, a publié des statistiques sur l’évolution de la population française et les mouvements migratoires. Ces chiffres sont importants car ils devraient permettre de savoir si les velléités restrictives des gouvernants actuels sont suivies d’effet ou s’il faut s’attendre à une amplification de l’invasion migratoire.
Malheureusement les chiffres que Polémia vous présente ci-dessous ne peuvent que pousser à croire à une vaste mutation biologique. Selon nos calculs, il arrive actuellement près de 300 000 immigrés par an et la population spécifiquement française diminue d’environ 120 000 personnes. C’est le grand remplacement dénoncé par Renaud Camus…
En 2015, Polémia a publié un article sur l’escroquerie de communication que constituait l’affirmation par l’INSEE d’une baisse d’un solde migratoire estimé à 33 000 personnes.
En 2017 et 2018, l’INSEE a actualisé ses chiffres et publié un bilan démographique 2017, une analyse des flux migratoires entre la France et l’étranger entre 2006 et 2013. Nous disposons également de statistiques de l’INED et du ministère de l’Intérieur.
Ces données chiffrées, malheureusement incomplètes, notamment pour ce qui est de l’immigration illégale, nous permettent d’appréhender partiellement la progression quantitative de l’invasion migratoire.
Un bilan démographique inquiétant qu’il convient d’éclaircir et expliquer
Au 1er janvier 2018, la France compte 67,2 millions de résidents sur son territoire couramment appelés habitants. Au cours de l’année 2017 cette population a augmenté de 233 000 personnes, soit une hausse de 0,3%. Selon l’INSEE cette progression est principalement due au solde naturel, différence entre le nombre des naissances et celui des décès, qui s’élève à 164 000 soit un chiffre historiquement bas. Pour l’Institut le solde migratoire ne s’élève qu’à 69 000 personnes et est relativement faible.
Ces données chiffrées pour ne pas induire en erreur le lecteur doivent être approfondies et expliquées.
Un solde migratoire mensonger
Une immigration légale en nette hausse
La délivrance des premiers titres de séjour est en progression constante : 262 000 contre 205 000 en 2013. Il n’y a donc pas diminution de l’immigration légale.
Il convient de rajouter le nombre net de personnes françaises nées à l’étranger relevant de l’immigration que nous estimons pour 2013 à une proportion de 50% soit environ 5000 personnes.
Enfin il faut tenir compte des sorties d’immigrés que l’INSEE estimait en 2015 à hauteur de 95 000 en précisant que ce chiffre était selon, ses termes mêmes, « déduit comme la différence entre le solde migratoire et les entrées. Ces sorties intègrent les incertitudes du solde migratoire, mais également celles liées à l’estimation des entrées ». Pour 2015 l’INSEE estime les sorties d’immigrés à 79 000 de manière probablement aussi incertaine.
Une immigration illégale de clandestins que l’on peut évaluer à l’intérieur d’une fourchette comprise entre 100 000 et 150 000 clandestins.
Sur ce point nous renvoyons le lecteur à la note de Polémia de 2015 sur ce sujet. Peu de choses ont changé depuis deux ans concernant l’absence voulue ou subie de toute estimation. Comme le soulignait le Figaro : « Il s’agit là, bien sûr, de chiffres qui balaient l’immigration régulière, l’immigration irrégulière restant la dans la zone grise de l’analyse ». Zone grise ? Trou noir, oui !
Par précaution et afin d’éviter toute accusation de gonfler les chiffres, il avait été retenu l’estimation de J.P. Gourevitch dans ses monographies à hauteur de 50 000 entrées clandestines par an qui datent de plus de 5 ans.
Or sur ce point les choses ont évolué en 2016 en Europe et, par conséquent, en France avec la guerre de Syrie, le chaos libyen – merci Sarkozy, Obama et Cameron – et le diktat unilatéral de Merkel.
Tout d’abord les demandes d’asile explosent. En 2017 elles se sont élevées à 100 412. Soulignons qu’en 2017 c’est l’Albanais qui est à la mode. Il semble cependant nécessaire de rajouter les recours reçus par la CNDA, sorte de juridiction d’appel de l’OFPRA.
Premières demandes : 100 412
Recours reçus par la CNDA : 53 581
Total demandes en 2017 : 153 993
Moins
Attributions de l’asile : -32 011
(OFPRA et CNDA)
Sous-total : 121 982
Moins
Éloignement d’étrangers en situation irrégulière : -27 373
Total : 94 609
Ainsi, au terme de ces calculs, 94 609 individus auraient dû quitter le territoire français. Or nous savons que ce n’est pas le cas. Seulement environ 4% des déboutés le font. Les 96% restants deviennent des clandestins.
Soit en l’occurrence : 94 609*96% = 90 826 arrondi à 91 000.
Ce chiffre pourrait être aggravé par plusieurs considérations :
– Le système d’information (SI) Asile du Ministère de l’intérieur recense en consolidé 121 200 demandes d’asile au niveau des guichets uniques soit 21 000 de plus que le chiffre OFPRA.
– Il n’est pas certain que les étrangers en situation irrégulière qui font l’objet d’une mesure d’éloignement soient réellement éloignés.
– Même si le Ministère de l’Intérieur, dans son communiqué du 16 janvier 2018, se vante que le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures permet une hausse des non-admissions d’étrangers en situation irrégulière : environ 85 000 en 2017, il semble peu probable qu’il ne passe plus personne au travers de frontières poreuses, surtout avec l’aide des associations immigrationnistes. Après tout les clandestins de Calais passent bien par quelque part. Ceux qui squattent des universités aussi.
– Notons que dans un article de Dreuz Info du 24 janvier 2018, il est signalé que 410 000 visas ont été accordés aux Algériens en 2017. Il est peu crédible que tous ces titulaires de visas reviennent dans leur eden maghrébin après leur séjour touristique dans notre pays.
– Enfin, comme l’a souligné le rapport du Sénat sur l’immigration illégale, il ne faut pas oublier le flux constant et significatif de l’immigration clandestine d’Outre-mer, notamment en Guyane et à Mayotte.
Au total on peut estimer l’immigration irrégulière annuelle à l’intérieur d’une fourchette comprise entre 100 000 et 150 000 clandestins.
Excessif ? Ouvrez les yeux dans la rue sans parler du métro. Approximatif ? Certainement. Mais c’est aux institutions statistiques payées par nos impôts de chercher les vrais chiffres et de les communiquer. Qu’ils nous donnent au moins des fourchettes, qu’ils les documentent et nous en reparlerons.
Un solde migratoire de l’immigration qui avoisine les 300 000 personnes par an
Au final le vrai « solde migratoire de l’immigration » pourrait être estimé ainsi :
– Premiers titres de séjour : 262 000
– Personnes françaises nées à l’étranger : 5 000
– Retour d’immigrés légaux dans leur pays : -79 000
– Clandestins : 100 000
Total : 288 000
Si l’on retient le milieu de la fourchette présentée ci-dessus, soit 125 000, ce solde dépasse le chiffre de 300 000.
Une expatriation angoissante
Le nombre de personnes nées en France qui quittent notre pays est en hausse : 207 000 en 2015 contre 197 000 en 2013. Même si beaucoup de ces départs ne sont que temporaires et que, pour certains d’entre eux, il s’agit d’immigrés ou de descendants d’immigrés nés en France, le solde est lourdement négatif et est estimé par l’INSEE à 118 000.
Rappelons que J.P.Gourevitch a estimé le solde négatif définitif à 80 000 par an. C’est tout simplement tragique d’autant plus que selon le Figaro, 8 expatriés sur 10 sont âgés de 18 à 29 ans.
Le solde migratoire mensonger de l’INSEE
L’INSEE affiche en 2015 un solde migratoire positif de 67 000 personnes
Solde migratoire de l’immigration : 174 000
Solde migratoire des Français nés en France : -118 000
Solde migratoire des nés français à l’étranger : 11 000
Solde migratoire INSEE : 67 000
Cette présentation revient à compenser le départ des cerveaux français par la misère du monde. C’est une tromperie destinée à anesthésier le public et à lui camoufler la réalité de l’invasion migratoire.
En réalité, il arrive actuellement, selon nos calculs, 288 000 immigrés par an et la population spécifiquement française diminue d’environ 118 000 personnes. C’est le grand remplacement.
En définitive, l’analyse des chiffres produits par l’INSEE en 2017 et 2018, d’ailleurs incomplets, montrent une nette tendance à l’aggravation des flux humains qui déferlent en France, et ce par deux canaux distincts : d’une part, les permis de séjour des primo-arrivants en nette augmentation et, d’autre part, l’immigration illégale et clandestine largement résiduelle du traitement de l’asile.
André Posokhow
via Polémia
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