Pour l’occasion, le ministre italien de l’IntĂ©rieur, Matteo Salvini, se rend mardi en Sicile, oĂą se trouve le centre de Mineo.
Il vient « cĂ©lĂ©brer la promesse tenue ». Le centre d’accueil de demandeurs d’asile de Mineo, en Sicile, qui a un temps Ă©tĂ© le plus grand d’Europe, accueille ce mardi le ministère italien de l’IntĂ©rieur, Matteo Salvini, venu cĂ©lĂ©brer la fermeture de l’Ă©tablissement.
Dans une vidĂ©o publiĂ©e samedi dernier sur Facebook, le ministre d’extrĂŞme droite avait annoncĂ© sa volontĂ© de se rendre une dernière fois sur le site la semaine prochaine. Lorsqu’il Ă©tait dans l’opposition, il s’Ă©tait rĂ©gulièrement rendu devant ce centre pour rĂ©clamer sa fermeture.
Ancienne base militaire aux allures de banlieue amĂ©ricaine perdue au milieu des champs d’orangers dans l’est de la Sicile, le Cara de Mineo a hĂ©bergĂ© jusqu’Ă 4100 demandeurs d’asile en 2014 avant de voir sa population stabilisĂ©e autour de 3 000 personnes.
Il Ă©tait pourtant construit pour en hĂ©berger au maximum 2000, rappelle RFI. Mais les printemps arabes ont suscitĂ© une vague de migrations vers l’Europe -690 000 personnes ont dĂ©barquĂ© en Italie depuis 2013, selon l’Institut italien des statistiques (Istat). RĂ©partis par groupes ethniques, les demandeurs d’asile y attendaient une rĂ©ponse pendant une pĂ©riode pouvant atteindre les deux ans.
L’Ă©vĂŞque Calogero Pieri proteste contre cette fermeture
Depuis des annĂ©es, le centre fait l’objet de tous les soupçons, portant sur ses hĂ´tes autant que sur ses gestionnaires : marchĂ© noir, prostitution, trafic de drogue, dĂ©tournement des fonds destinĂ©s Ă son fonctionnement… Dans la rĂ©gion, le centre suscitait des sentiments mitigĂ©s : la prĂ©sence de demandeurs d’asile dĂ©soeuvrĂ©s inquiĂ©tait les riverains, mais le centre employait aussi plusieurs centaines de locaux.
Depuis l’arrivĂ©e de Matteo Salvini au ministère de l’IntĂ©rieur, les occupants ont Ă©tĂ© progressivement transfĂ©rĂ©s vers d’autres structures. Mardi, un groupe de 70 personnes est parti vers un autre centre en Calabre – qui fait Ă©galement l’objet de nombreux soupçons -, ne laissant sur place qu’une vingtaine de migrants.
« La solution qu’ils ont trouvĂ©e c’est soit laisser les migrants se dĂ©brouiller, soit les transfĂ©rer dans d’autres centres d’accueil qui sont encore pires » en termes de dĂ©labrement, se dĂ©sole auprès de France Info Silvia Dimeo, de l’association d’aide aux migrants Borderline.
L’Ă©vĂŞque de Caltagirone, Calogero Pieri, qui hĂ©berge une vingtaine de migrants restĂ©s sans solution de logement, proteste contre cette fermeture. (…)
Source : lexpress
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