« LâenquĂȘte menĂ©e Ă la suite du drame [âŠ] permet dâĂ©carter lâintervention dâun tiers. » La police suisse, qui rend ce mardi les conclusions de ses premiĂšres investigations, privilĂ©gie la thĂšse du suicide collectif dâune famille française, jeudi Ă Montreux. Les cinq membres â le pĂšre de 40 ans, son Ă©pouse de 41 ans, la sĆur jumelle de celle-ci, la fille et le fils du couple, 8 et 15 ans â se seraient jetĂ©s du septiĂšme Ă©tage de leur immeuble. Seul lâadolescent a survĂ©cu Ă la chute, il est actuellement dans le coma mais dans un Ă©tat stable.
LâenquĂȘte « laisse supposer que toutes les victimes ont sautĂ© du balcon les unes aprĂšs les autres », dĂ©taille la police du canton de Vaud dans un communiquĂ©. Les forces de lâordre ont en effet « dĂ©couvert un escabeau sur le balcon et aucune trace de lutte nâa Ă©tĂ© mise en Ă©vidence ». (âŠ)
La police, qui explique que la famille Ă©tait adepte de thĂšses survivalistes et vivait en quasi-autarcie, a remontĂ© le fil des Ă©vĂ©nements de jeudi. Tout sâest jouĂ© peu avant 7 heures dans un quartier de Montreux, Ă deux pas du casino de cette ville chic du bord du LĂ©man. Deux gendarmes se sont rendus Ă lâappartement de la famille « pour exĂ©cuter un mandat dâamener en lien avec la scolarisation Ă domicile du fils de 15 ans ». Ledit mandat concernait le pĂšre.
Les agents ont assurĂ© avoir frappĂ© Ă la porte et entendu une voix leur demandant qui ils Ă©taient. AprĂšs sâĂȘtre annoncĂ©s, ils nâont alors plus entendu de bruit dans lâappartement. « Faute de pouvoir entrer, ils sont, aprĂšs avoir attendu quelques minutes et conformĂ©ment aux rĂšgles applicables, repartis sans avoir pu mener Ă bien leur mission. »
« Les investigations techniques ne montrent aucun signe avant-coureur dâun tel passage Ă lâacte », souligne la police, qui en conclutâ: « Lâensemble de ces Ă©lĂ©ments suggĂšre, chez les membres de cette famille, la crainte dâune immixtion de lâautoritĂ© dans leur vie. » Une hypothĂšse renforcĂ©e par lâabsence de situation administrative de certains membres de la famille. « Ni la maman (sic), ni la fillette de 8 ans nâĂ©taient inscrites officiellement au contrĂŽle des habitants, ce qui explique lâabsence de scolarisation de cette enfant, Ă©crit la police du canton de Vaud. Ces deux personnes avaient Ă©tĂ© annoncĂ©es partantes pour le Maroc en avril 2016, elles nâĂ©taient pas censĂ©es vivre Ă Montreux. »
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