Lucie a 23 ans et a été marin-pompier à Marseille pendant 2 ans. Aider la population, secourir les personnes en détresse, c’était sa vocation. Mais à Marseille, la population diverse n’hésite pas à insulter, caillasser, humilier, menacer et tenter de tuer les pompiers. Lucie a fini par jeter l’éponge au bout de deux ans et accepté de nous livrer quelques uns de ses souvenirs personnels.
Devenir pompier en territoire multiculturel
En choisissant le métier de marin-pompier, j’ai décidé d’être au service des autres, de la population. C’est par passion que je suis donc allée poser ma candidature au CIRFA et que j’ai fait comme tout militaire mes classes, puis une école de spécialisation.
Les marins-pompiers sont spécifiques a la ville de Marseille ( hormis les marins-pompiers des ports embarqués sur des bateaux ), cette ville où règne le multiculturalisme. A dire vrai, je n’y pensais pas. Pourquoi aurais-je dû ? A l’école de Saint Mandrier, on nous a appris qu’il fallait agir de la même façon envers tous les êtres humains, sans distinction de couleur, de religion, de mœurs. Et pourquoi cela aurait-il posé problème ? Nous étions là pour les aider, leur porter secours, en tant qu’êtres humains.
« Un grand fracas s’est fait entendre : un frigo avait été jeté sur notre ambulance »
La pratique fut néanmoins une autre affaire. Dans certains quartiers de cette ville nous n’étions pas les bienvenus. Lors d’une intervention pour porter secours à un homme âgé, tombé dans son appartement, un grand fracas s’est fait entendre. Un frigo avait été jeté sur notre ambulance depuis un balcon de l’immeuble où nous étions. Le toit complètement enfoncé, des vitres explosées, le brancard bloqué à l’intérieur et du matériel cassé et inutilisable… Nous avons dû appeler des collègues pour prendre le blessé en charge puis d’autres pour nous ramener. Quand une équipe est revenue chercher le VSAV (Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes), celui-ci venait d’être enflammé par des habitants du quartier.
Quand nous passions vendre les calendriers, chaque année, les insultes fusaient, certains n’ouvraient pas la porte. Le plus souvent des femmes voilées à qui leurs maris interdisaient d’ouvrir. Des bouteilles voir des sceaux d’eau balancés depuis des fenêtres très courageusement…
« Nous étions là pour leur bien et même là il fallait se soumettre »
On peut se dire que c’est propre à certains quartiers. Un autre exemple me vient a l’esprit. Nous partons pour porter secours a une femme, qui saigne abondamment suite à une césarienne.Arrivés à l’appartement, le mari refuse que mes collègues entrent dans l’appartement. Il finit par accepter mais ne veut pas que mes collègues touchent sa femme. Celle ci ne veut pas retirer son niqab, ni rien. Impuissants, nous décidons de la transporter sans attendre. Dans l’ambulance, elle refuse que mes collègues masculins prennent ses constantes. Je suis au volant. Il faudrait que je me gare, descende, laisse ma place de conducteur et prenne celle du secouriste ? Elle refuse même de donner son nom et des informations médicales… Devant mon agacement son mari menace de porter plainte pour non assistance à personne en danger si je n’obtempère pas. Je le fais… En deux ans passés au bataillon, j’ai pu constater l’échec du multiculturalisme, jusque dans l’intervention des secours. Nous étions là pour leur bien et même là il fallait se soumettre. J’ai quitté au bout de 2 ans seulement.
« A la moindre protestation, vous êtes raciste »
Ce ne sont là que quelques exemples mais le résultat est frappant et sans appel. Là où nous avons eu de tels soucis ce n’était pas avec les Européens. Je passe sur les dégradations de véhicules, les incendies volontaires dans les quartiers ou la police ne vient plus, le vol de matériel parfois… Et à la moindre protestation, vous êtes raciste bien-sûr… De quoi démotiver les corps d’armée.
Lucie
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