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Théo et 4 membres de sa famille placés en garde à vue pour escroquerie

AFFAIRE THÉO – Théo, le jeune blessé à Aulnay au cours d’un contrôle de police en 2017, et quatre membres de sa famille ont été interpellés et placés en garde à vue pour détournement de subventions, rapporte ce mardi 5 juin l’AFP, confirmant une information du Parisien.

L’enquête, confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, avait été ouverte mi-2016, soit plusieurs mois avant l’interpellation de Théo, blessé dans la zone rectale. Quatre policiers ont été mis en examen, dont l’un pour viol, dans cette affaire qui avait connu un gros retentissement. Théo avait ensuite avoué avoir menti.

678.000 euros

L’enquête a été ouverte à la suite d’un signalement en 2015 de l’Inspection du travail concernant l’association « Aulnay Events » qui avait pour mission de faire de la médiation. Elle était présidée par un frère de Théo. C’est le fonctionnement de cette association qui intéresse les enquêteurs.

Selon Le Parisien, la structure a perçu plusieurs centaines de milliers d’euros via des emplois aidés, dont la police s’échine à vérifier la réalité. « À chaque fois, les salariés étaient recrutés sous contrat d’avenir par Michaël Luhaka (le frère de Théo ndlr) mais n’étaient jamais payés et l’Urssaf ne percevait pas les cotisations. Sauf quand il s’agissait de proches », détaille le quotidien, qui précise que « Aulnay Events » a encaissé 678.000 euros de subventions via ce système. Sur cette somme, 170.000 euros ont été virés sur des comptes appartenant à des membres de la famille. Toujours selon Le Parisien, Théo a touché 52.000 euros via cette association.

Le frère de Théo s’était défendu dans Le Parisien d’avoir employé des salariés fantômes. Il affirme avoir recruté en CDI plus de 30 salariés pour assurer les activités d' »Aulnay Events », dont des membres de sa famille. Cette procédure « n’a aucun lien avec les faits dont j’ai été victime », avait de son côté déclaré Théo à L’Obs en juin 2017, ajoutant: « Pour ce qui concerne mon frère, c’est à lui d’en répondre ».

Le 2 février 2017, Théo, 22 ans, avait été gravement blessé lors de son interpellation à Aulnay-sous-bois. Le jeune affirme avoir été violé à l’aide d’une matraque. Le président de l’époque, François Hollande, s’était notamment rendu à son chevet.


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