Les amis d’Eva Bourseau, cette étudiante de 23 ans frappée à mort par deux arabes et plongée dans un bain d’acide à Toulouse à l’été 2015 pour une histoire de drogue, ont esquissé le portrait d’une amie exceptionnelle.
Les gouttes de pluie s’écrasent et crépitent, inlassablement, sur les vitres du tribunal de Toulouse (Haute-Garonne). Comme si le ciel, d’un gris sombre, tendait un miroir à ces larmes qui inondent les visages, à ces rivières de malheur que charrie la cour d’assises depuis lundi. Les faits sont glaçants, les accusés atypiques.
Prépa Maths sup pour l’un, école d’ingénieur pour l’autre : voilà quatre jours que la cour décortique l’invraisemblable descente aux enfers de Zakariya Banouni, 22 ans, et Taha Mrani Alaoui, 25 ans, jugés pour avoir massacré une jeune fille de leur âge, Eva Bourseau, 23 ans, pour lui voler de la drogue. Un incontestable gâchis que les proches de « Zak », défilant en pleurs à la barre, auraient voulu éviter, blâmant cette amitié toxique avec Taha, dopée par les stupéfiants et scellée dans le sang une nuit de juillet 2015.
Rapports d’autopsie, pied de biche, poing américain… On examine les armes du crime, leurs ravages sur la victime. On présente cette malle grise et rouge, dans laquelle on ne peut concevoir faire entrer un corps, et qui pourtant renfermait celui d’Eva Bourseau, rongé par l’acide et retrouvé dans son petit studio, une semaine après le meurtre. Et l’on regarde ses proches, le cœur tordu par tant d’horreur, essuyer leurs larmes. De cette noirceur absolue a pourtant commencé à poindre jeudi une lumière, celle d’Eva, dont les amis sont venus raconter à quel point la jeune femme était « pétillante », « merveilleuse », « solaire ».
Source : Le Parisien
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