« Quand les gendarmes arrivent sur place, c’est un scène de guerre : la maison en flammes, la femme réfugiée sur le toit, qui est mise à l’abri par les gendarmes, sous le feu du suspect. Une centaine de douilles sont retrouvées, l’individu était lourdement armé », a ajouté le magistrat.
« Il a ouvert le feu spontanément »
« Il a ouvert le feu spontanément, les gendarmes ont procédé simplement aux sommations d’usage, mais ils n’ont pas eu de réponse », a-t-il également été précisé.
Nldr : le déséquilibré a tué 3 gendarmes et blessé grièvement un 4e.
Mercredi matin, le forcené de 48 ans « a été retrouvé mort à proximité de son véhicule, à quelques centaines de mètres de son domicile. « Il a pris la fuite à bord d’un 4X4, dont il a perdu le contrôle à un kilomètre et demi de la maison. Il a versé dans le bas-côté et heurté un arbre », a souligné le procureur de la République de Clermont-Ferrand. Ce dernier a confirmé que la piste privilégiée était celle du suicide : le quadragénaire présentait une blessure à la tempe et a été retrouvé avec une arme de poing dans la main.
Un bourgeois reconverti dans le secteur forestier
S’agissant du profil de Frédérik Limol, le magistrat indique qu’il avait suivi une brève formation militaire : il s’était vu reconnaître le statut d’élève officier de réserve dans l’armée de Terre après avoir été aspirant dans un régiment du train. Il a ensuite vécu un certain temps à Dubaï, « où il a eu un métier très bien rémunéré ».
Selon Le Dauphiné libéré, il était ingénieur et s’était reconverti dans le milieu forestier. Le procureur a confirmé lors de sa conférence de presse qu’il suivait une formation d’élagueur. Selon le quotidien régional, il était notamment enregistré comme gérant d’une société spécialisée dans le secteur d’activité du conseil en systèmes et logiciels informatiques.
Litige avec son ex-femme
Il avait divorcé en 2015 d’une femme avec qui il avait un enfant de 7 ans, a précisé Éric Maillaud. « Il y avait un litige entre les anciens époux sur la pension alimentaire et sur la garde de l’enfant. »
Il avait refait sa vie depuis avec Sandrine S., mère de deux filles issues d’une première union. Le couple s’était installé il y a trois ans au hameau du Cros, à l’écart de Saint-Just.
Le procureur de la République a ajouté que Frédérik Limol pratiquait le tir en compétition. Il était licencié depuis plusieurs années au club de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, selon Le Parisien. « Il se disait catholique très pratiquant, évoluait dans la mouvance survivaliste et était persuadé de la fin du monde imminente ». « Il présentait un profil extrêmement inquiétant », décrit encore le procureur.
Celui-ci précise également qu’il était propriétaire de nombreuses armes, détenues légalement pour le plupart. Il aurait mis fin à ses jours avec une arme de poing retrouvée dans sa main, un Glock. Dans son véhicule se trouvait également un fusil semi-automatique AR15, équipé d’un silencieux, d’une torche et d’un système de visée laser. Il portait également quatre couteaux à la ceinture.
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