« J’ai pris la dĂ©cision de lui retirer tout ministĂšre jusqu’Ă nouvel ordre », a expliquĂ© Ă l’AFP l’Ă©vĂȘque de Nanterre, Matthieu RougĂ©. « Il n’a plus le droit de cĂ©lĂ©brer la messe ni les autres sacrements, n’est plus prĂȘtre dans mon diocĂšse » depuis mercredi, a-t-il insistĂ©. (…)
« Ecoute les priĂšres de ton peuple assemblĂ© devant toi, en particulier pour les personnes abusĂ©es dans l’Eglise et ailleurs », avait-il dit, selon LibĂ©ration. Des fidĂšles du diocĂšse de Nancy, connaissant son parcours, avaient Ă©tĂ© choquĂ©s de le reconnaĂźtre Ă l’Ă©cran et de l’entendre dire ces mots-lĂ . ContactĂ©, le pĂšre A. n’a pas rĂ©pondu Ă l’AFP.
Selon LibĂ©ration, ce prĂȘtre, ancien professeur au sĂ©minaire de Metz, avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă dix mois de prison avec sursis pour atteinte sexuelle sur mineur il y a 14 ans.
L’Ă©vĂȘque de Nanterre s’est dit « surpris » et « choqué » de ce « manque de discernement » de la part du pĂšre A.
« Il n’a commis aucun acte coupable dans mon diocĂšse mais cela a pu ĂȘtre trĂšs violent pour ceux qui le regardaient », a-t-il commentĂ©.
Matthieu RougĂ© a assurĂ© que dĂšs qu’il avait pris la tĂȘte de l’Ă©vĂȘchĂ© en 2018 il avait « immĂ©diatement prĂ©senté » le cas de ce prĂȘtre Ă la Commission nationale chargĂ©e d’Ă©valuer les situations de prĂȘtres ayant commis des actes rĂ©prĂ©hensibles.
Cette commission avait estimĂ©, en 2019, « qu’il pouvait exercer dans la mesure oĂč il n’avait pas de ministĂšre auprĂšs des mineurs et que son curĂ© Ă©tait au courant et vigilant », a rapportĂ© l’Ă©vĂȘque.
Selon le rapport SauvĂ© publiĂ© le 5 octobre, quelque 216.000 personnes majeures ont fait l’objet de violences ou d’agressions sexuelles quand elles Ă©taient mineures, de la part de prĂȘtres, diacres, religieux ou religieuses, depuis 1950.
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