Des chasseurs ont abouti à une découverte inattendue dans le sud de l’Islande : celle d’une épée Viking particulièrement bien préservée. Qualifiée de « rare » et « importante », l’arme serait seulement la 23e épée de la sorte trouvée dans le pays.
La chasse à l’oie s’est changée en une vraie découverte archéologique pour un groupe d’Islandais. Alors que ces chasseurs traquaient des oiseaux dans la région de Skaftárhreppur au sud du pays, ils sont tombés sur un objet inattendu : une épée Viking. « Elle se trouvait juste au sol, attendant d’être ramassée », a expliqué Rúnar Stanley Sighvatsson, l’un des hommes qui l’a trouvée.
Ravi de cette découverte, l’un des chasseurs a posté une image de l’arme sur Facebook et a rapidement été contacté par l’Agence islandaise du patrimoine culturel, désireuse d’en savoir plus. En examinant l’arme, les experts n’ont pas été déçus. Bien que le métal de la lame soit partiellement érodé et que l’extrémité soit cassée, l’épée est dans un remarquable état de conservation et des fragments de bois sont encore présents sur sa poignée.
A double tranchant, l’épée aurait appartenu à un guerrier Viking il y a environ 950 ans « ou même avant ça« , d’après les archéologues qui ont qualifié la découverte de « rare » et « importante« . En effet, l’arme serait seulement la 23e épée de la sorte découverte en Islande. « Nous sommes très heureux« , a confié à RT, Kristín Huld Sigurðardóttir, directrice générale de l’agence.
Un site funéraire païen ?
La région dans laquelle l’épée a été trouvée a subi l’année dernière, d’importantes inondations, ce qui pourrait expliquer pourquoi l’arme est ressortie de terre. Les archéologues suggèrent que l’objet pourrait être un indice de la présence, à cet endroit, d’un site funéraire païen remontant au Xe siècle, peu après le début de la colonisation de l’Islande.
Sur Facebook, l’un des chasseurs a ainsi émis l’hypothèse que l’arme pourrait appartenir à Ingólfur Arnarson, le premier Scandinave reconnu comme ayant résidé de façon permanente en Islande à partir de 874. Une théorie fascinante mais jugée improbable par les spécialistes. Une étude de l’arme ainsi que du site de découverte (dont la localisation exacte est gardée secrète) devrait permettre d’en apprendre plus.
« Il pourrait y avoir quelques restes de fourreau sur la lame mais nous en saurons plus quand les conservateurs auront fait des recherches plus poussées. Les chasseurs d’oies qui ont trouvé l’épée ont découvert un autre objet que nous n’avons pas encore analysé », a révélé la directrice. « Nos archéologues sont maintenant partis explorer [le site] pour savoir s’il s’agit d’une tombe païenne ».
Maxiscience
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