Six millions dâAmĂ©ricains, souvent noirs, dâorigine hispanique ou issus de milieux dĂ©favorisĂ©s, ne pourront pas voter le 6 novembre prochain : de nombreux Ătats retirent leurs droits civiques aux personnes condamnĂ©es, privant de facto dâun important vivier Ă©lectoral le Parti dĂ©mocrate, qui cherche Ă conquĂ©rir le CongrĂšs.
« Câest un dispositif assez unique en son genre », affirme Sean Morales-Doyle, expert du Brennan Center for Justice, lâune des nombreuses ONG qui fait campagne pour la rĂ©forme du systĂšme.
Le systĂšme est dâautant plus antidĂ©mocratique Ă leurs yeux que les rĂšgles en la matiĂšre « varient Ă©normĂ©ment dâun bout Ă lâautre du pays », qui compte la plus importante population carcĂ©rale au monde (2,1 millions), explique Ă lâAFP M. Morales-Doyle.
Le Maine et le Vermont sont les deux seuls Ătats oĂč un repris de justice ne perd jamais ses droits Ă©lectoraux. Ă lâinverse, « vous ĂȘtes interdit de vote Ă vie si vous ĂȘtes condamnĂ© pour un quelconque crime dans trois Ătats : lâIowa, le Kentucky et la Floride », souligne le juriste.
Et par « crime », le lĂ©gislateur nâentend pas toujours meurtre ou viol. En Floride, lâun des Ătats considĂ©rĂ©s comme ayant la lĂ©gislation la plus dure, cette catĂ©gorie englobe aussi le vol de voiture ou la possession de drogue dure.
Source : ledevoir.com
En savoir plus sur Notre Quotidien
Subscribe to get the latest posts sent to your email.