Notre travail porte ses fruits, l’émulation plus ou moins indirecte racialise peu à peu jusqu’aux journaux qui soutiennent le blackwashing* de Jeanne d’Arc, car Valeurs Actuelles se met enfin à parler de blancs :
En parler, c’est déjà être raciste. Pourtant, la discrimination à l’embauche envers les Blancs est une réalité bien mesurable dans la société française. Enquête.
Pour travailler ici, il vaut mieux bien connaître notre type de clientèle. La phrase du gérant est lourde de sous-entendus. Dans cette petite boutique de téléphonie mobile, au milieu d’étagères encombrées de cellulaires à prix cassés, la clientèle est d’un type qu’on ne présente plus : nous sommes à la Goutte-d’Or, “quartier ethnique” de Paris, dans le XVIIIe arrondissement. Ici, achats de forfaits pour l’étranger et déblocages de carte Sim occupent les vendeurs en français comme en arabe. Pas un seul n’est blanc. Pas plus que dans les boutiques environnantes, étals d’épices, coiffeurs afro, marchands de tissus africains ou de produits exotiques, qui résistent encore à la montée des loyers et à la gentrification.
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Un argument solide à propos de la discrimination des blancs à l’embauche, c’est que le CV anonyme défavorisait les populations d’Afrique du Nord et d’Afrique tropicale. Cela signifie que lorsqu’un employeur sait qu’il a affaire à un blanc, il a davantage de réticence à l’employer. Ce qui est certain, c’est que des métiers comme vigile dans un quartier racialement remplacé sont inaccessibles aux blancs : il serait impossible pour un vigile blanc de faire son travail dans un magasin sans se faire accuser de racisme.
*le blackwashing, c’est la négrification des héros, dieux et personnages historiques ou fictifs blancs
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